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On passe à quelque chose

Ce texte au départ voulait devenir un roman mais a « capoté », chaque fois la tentative d’écrire dans une durée cohérente échoue, comme si le rapport au temps chronologique se grippe et fait des acrobaties. Tout se passe d’abord dans une maison, vague évocation de la maison de mes grands-parents maternels située dans le Bugey, une maison comme l’intérieur de soi qu’on scrute, qu’on corrige, qu’on malmène, qu’on affûte. Une maison loufoque emplie de personnages qui goûtent au plaisir de l’imaginaire. Oui on est sur scène, au théâtre, les touristes arrivent, on se déplace dans nos habits d’amuseurs, on va, on vient, c’st burlesque, foutraque, le roman, ça sera pour une autre fois.

Gros Textes, 2012
Couverture : dessin feutre d’un enfant

On est dans une maison sans confort
Des trucs importants dans les coins
Les meubles au milieu
Deux ou trois plantes vertes
On est dans cette maison souvent
On y est en permanence
Les plantes poussent mieux
Quand on y est en permanence

***

IL NE FAUT RIEN EXAGERER
A cause des plombs fusibles voisins
Qui font marcher l’ensemble
On dit à longueur de journée
IL NE FAUT RIEN EXAGERER
Les voisins passent
Avec des trucs à dire plus loin

***

Une maison à plusieurs étages
De lits surexposés
Une maison à étages implique
Des calculs compliqués
Des équilibres à improviser
Le nombre d’étages est à recalculer
Sans cesse
ÇA NE TIENT PAS BIEN

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