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Lapetitegens

Ce texte m’a emportée, apporté, cette petite personne m’a habitée, m’a côtoyée, au point d’avoir prolongé l’expérience avec deux autres textes à ce jour inédits (« Ce petit quelque chose qu’on lit dans le miroir et ), lapetitegens est trois mots ensemble dans la langue, [ ] comme trois pommes qui se baladent la tête en l’air dans la langue, à travers laquelle je me suis identifiée, sa liberté, sa faroucherie, indomptable, indomptée comme les chats, énigmatique, peut-être le miroir de notre inconscient, peut-être le paradis perdu de notre insouciance, en tout cas chacun peut se projeter et lui donner l’image qu’il se figure d’elle, tout est juste, elle est unique à chacun. Mariette Navarro dit d’elle dans la quatrième de couverture : « Quelques mots sur une page, et la voilà saisie, Lapetitegens, silhouette familière, qui pourtant aussitôt s’échappe pour se recomposer plus loin, avec quelques bribes de sensations d’enfance et beaucoup de malice. Isabelle Pinçon prend garde de ne pas l’enfermer dans une définition, à toujours lui laisser mille possibilités de s’évader du réel. L’écriture croque, cherche, fouille, et nous voilà, lecteurs, à bricoler Lapetitegens à notre image, avec un morceau de laine resté là, avec un dessin au crayon dans la marge, avec une photo retrouvée dans un album… »

Cheyne Editeur, 2019
Collection Grands fonds

Lapetitegens vit, elle ne fait que vivre, jamais rien d’autre et cela lui donne une drôle d’allure, lapetitegens vit hors la pesanteur, hors la loi, elle marche pieds nus sur la lune, elle s’en fiche pas mal, elle ne tombe jamais d’elle-même.

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Lapetiegens ne fait pas partie des gens en général, elle est née à part et n’a reçu aucun instruction, aucun certificat de nationalité, elle n’entre dans une maison ni par le seuil ni par a fenêtre, lapetitegens pourrait devenir à tout instant autre chose, un animal par exemple, n’importe lequel, une chouette, un bélier, une marmotte ou un phoque, lapetitegens s’appellerait lapetiteanimaux ou encore lapetitevégétaux si le hasard la conduisait vers une plante aquatique, un arbousier ou un pommier japonais, pourtant elle sera toujours lapetitegens, quoiqu’il arrive, mais une petite gens autrement.

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