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Je suis abstrait, Van Gogh

Après avoir visité le musée Van Gogh à Amsterdam où je tombe sous le choc de la multitude de ses tableaux et découvre quelques lettres originales de sa correspondance à son frère Théo, je me mets à lire l’ensemble et je décide d’en extraire la quintessence poétique qui est aussi un formidable révélateur de l’avènement de sa peinture. Ce fut une expérience formidable d’immersion dans le quotidien d’un homme « habité », je me mets entièrement à l’écoute de sa souffrance, ne voulant ni voler son écriture ni la détourner, juste la révéler, lui rendre hommage et la redonner au lecteur dans un assemblage qui m’est propre en treize tableaux (chapitres).

Le bruit des autres, 2008
Couverture de Pierre Buraglio, à partir d’un dessin de mouche de Van Gogh

Les mineurs passent sur la neige à
l’heure du crépuscule. On dirait une
feuille de papier blanche. Une feuille
couverte d’écriture. Ils sont noirs quand
ils remontent des puits. Maigres. Pâles
de fièvre. Tannés. Vieillis avant l’âge.
Leurs cahutes sont misérables. A côté
des arbres noirs noircis par la fumée.
Des haies de ronces. Des tas de cendres.
Des montagnes de charbon.

J’essaierai d’en faire un croquis. Que tu
puisses avoir une idée.

***
J’affirme qu’un artiste a besoin d’amour
pour devenir un artiste. J’affirme qu’un
artiste a besoin de sentir avec son cœur
pour devenir un artiste. Pas question
de remettre le présent au lendemain.
Le lendemain au surlendemain. Pas
question d’attendre en silence. On ne
demande pas à l’alouette de se taire aussi
longtemps qu’elle a de la voix.

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