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La maison étymologique

Tout le monde a une maison mais pas toujours, qui bouge ou qui reste, qui parle ou retient sa langue, une maison dont les pièces font une histoire, sombre ou lumineuse, sage ou tumultueuse, une maison au cœur solide ou le contraire, une maison enfouie sous terre ou posée sur un pic, une maison dont on goûte la potion, parfois le rose, parfois les inconvénients.

On construit avec un peu de tout, on tisse, on cloue, on tire avec une corde, on monte sur des échasses, on aligne, on isole, on remblaie.

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Fondation, fondement, emprise, élévation, écroulement (un nuage blanc après le songe), redressement, ravalement, tous les mots concernés par la technique du bâtiment sont à portée de main.

Un maçon devant l’échafaudage, casque romain, doigts épaissis par les conquêtes successives.

Le fil à plomb est utile.

Gros textes, 2021
Couverture : dessin de Michèle Riesenmey

J’ai toujours aimé les maisons, elles se sont toujours dérobées, avec régulièrement des déménagements dans l’enfance mais aussi à l’âge adulte, elles m’échappent et me rattrapent constamment, j’ai choisi dans ce texte de les habiter poétiquement, en m’y installant à l’intérieur de mon imaginaire.
La maison n’est pas n’importe qui, écrivais-je pour présenter une lecture à deux voix de ce texte avec Claire Aveline, comédienne, elle a des racines et des plans oniriques. Nous vivons avec, nous marchons avec, nous parlons avec et nous la portons aussi bien qu’elle nous porte.
La proposition est faite d’en visiter chaque pièce en images, avec ce qu’elle a de mémoire et d’envies. Il y aura une place pour la frayeur, le mystère, aussi pour les animaux qui ont leurs empreintes à poser.

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