Isabelle Pinçon, Sylvie Dupin (dessins), Editions Esdée , 2025
Couverture : dessin Sylvie Dupin
La route part, accélère, croise, ajoute, déboule, retranche, bifurque, mélange, enroule, vire, vient, pénètre, tentacules géants, embarque nos histoires aux bourgeons fragiles, au vol incertain, large, plus que nos bras tendus, longue, plus que l’ombre portée, ralentit, paresse, rase, la nuit s’étale, tombe, s’éteint.
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La route serait cette ligne filante qui définit la longueur du monde, son relief, ses petites et ses grandes histoires, la route serait cette ligne filante qui revient toujours, repart toujours, dessinant le huit de l’infini, le pendentif que tu portes et glisserait d’une pièce à l’autre sans toucher les coins, parfois bordant un ravin, parfois une plage au sable fin, le lustre du soleil en surplomb, la route serait cette ligne filante dont une tête d’épingle froisse le tissu et troue le papier.
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Il n’y a plus de loi, que la vitesse.
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