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Zouve, suivi de Eclairage public

C’est un texte curieux, énigmatique, un parcours initiatique qui s’acquitte d’une présence, qui dévitalise l’autre, le vampirise, acte volontaire de recouvrement du sujet, dit la quatrième de couverture, un texte court qui tourne autour d’un homme ou de plusieurs, mort ou peut-être pas, Zouve, une personne, un personnage aux contours flous, à l’identité brouillée.
Un texte qui accueille un dessin de Pierre Buraglio

Le bruit des autres, 2004
Couverture : Pierre Buraglio, dessin

Zouve est mort, vous ne le trouverez plus,
Zouve mort mais pas moi, je vous raconte
Zouve avec du passé, vous voulez, des photos,
des albums, la bande-son, des mouvements de
dos, de face, avec le paysage, je vous raconte
Zouve pour me débarrasser, que ça cesse
d’être avec lui dans la mort, gratte, enlève les
petits éclats et j’arrive, je prends la douche
longtemps, je vide le ballon d’eau chaude, suis
bien chaude, la fumée autour pendant des
secondes.

***

Zouve était un homme, Zouve était un
homme dans lequel beaucoup d’hommes,
Zouve est un hommes, Zouve ne ressemble
à aucun homme lui seul, Zouve n’est jamais
quelqu’une mais tous les autres, d’un et de
quelques-uns et autrement, mieux que des
marionnettes, Zouve a des racines enracinées
tout en haut, aussi des branches qui laissent
rouler les fruits jusqu’en Afrique, jusqu’en
Afghanistan, Zouve n’a pas un sexe mais bien
dix que chaque main pour s’y tenir multiplie
si bien qu’en fin de liste, je ne sais plus
combien de bras me fabriquer, combien de
bouches dessiner, Zouve n’a pas que des sexes,
il est un ange.

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